Dirigeants, DRH, DSI : votre GPEC suit-elle encore le rythme des métiers ?
L’IA n’est pas seulement une histoire de modèles, d’outillage ou d’intégration technique.
Elle touche quelque chose de beaucoup plus profond ; la manière dont vos métiers fonctionnent, collaborent, apprennent et décident.
Les dirigeants le voient déjà arriver. Les managers aussi. Et les collaborateurs le vivent au quotidien, parfois sans cadre :
- certaines tâches s’effacent,
- d’autres émergent,
- les compétences deviennent mouvantes,
- les attentes changent aussi vite que les outils.

Concrètement aujourd’hui, l’IA prend une place grandissante dans de nombreux domaines : le marketing, le code, la cybersécurité, les RH, la logistique, la planification et la prise de décision.
Alors la vraie question n’est plus “comment adopter l’IA ?”.
Mais plutôt : votre organisation est-elle prête à faire évoluer ses compétences et ses métiers au rythme de l’IA ?
Et là, le sujet dépasse largement la DSI ou les RH. C’est un enjeu business, un enjeu humain, un enjeu stratégique.
L’IA redistribue les rôles…et révèle les décalages

Dans presque toutes les entreprises, on observe aujourd’hui le même paradoxe :
- Les équipes métiers veulent automatiser.
- Les RH parlent compétences, GPEC, transformation.
- La DSI tente de sécuriser les usages et de gérer les risques.
- Les dirigeants attendent des résultats concrets, rapides et mesurables.
Mais un élément clé manque souvent dans l’équation : l ’IA n’apporte aucune valeur si les métiers ne sont pas préparés à évoluer.
Et les chiffres le confirment :
- 70 % des projets IA n’atteignent pas leurs objectifs à cause de facteurs humains et organisationnels (McKinsey).
- 58 % des dirigeants estiment que 30 à 40 % des compétences vont évoluer d’ici 3 ans (Deloitte).
- 62 % des salariés utilisent déjà l’IA… mais seuls 14 % ont été formés (PwC).
Autrement dit : Le vrai défi de l’IA n’est pas technologique. C’est votre capacité à faire évoluer vos métiers.
Faut-il absolument parler de GPEC ? Oui… mais pas seulement
La GPEC revient au centre des discussions, mais sous une forme différente.
Il ne s’agit plus d’anticiper les métiers à 5 ans, plus personne ne peut prédire ce que sera un métier dans 24 mois.
Aujourd’hui, une GPEC utile doit permettre de :
✔ détecter les compétences émergentes,
✔ accompagner les métiers en continu,
✔ aider les managers à clarifier les rôles,
✔ aligner organisation, technologie et stratégie business.
En bref : une GPEC vivante, itérative, collaborative. Pas un document PDF figé dans un intranet.
La vraie question est : Comment anticiper l’évolution des compétences quand les métiers bougent plus vite que les référentiels ?

Soyons honnêtes :
- Beaucoup de référentiels métiers datent d’avant Teams ou Power BI.
- Les fiches de poste n’intègrent pas encore l’usage d’un copilote IA.
- On n’évalue quasiment jamais une compétence pourtant critique : travailler avec une IA.
- Et les managers eux-mêmes manquent parfois de repères.
Pendant ce temps, les métiers se transforment déjà.
Alors comment suivre ce rythme ?
Avec des outils, oui mais surtout avec de la méthode.
Les outils modernes de cartographie (NLP, machine learning, analyse sémantique) permettent aujourd’hui d’identifier : les compétences réelles, les appétences, les potentiels, les correspondances entre profils et besoins internes, les signaux faibles d’évolution des métiers.
Certaines entreprises détectent déjà des “matchs” insoupçonnés entre collaborateurs et projets grâce à ces approches.
Trois questions simples pour savoir si votre organisation est prête
1) Vos collaborateurs savent-ils pourquoi et comment utiliser l’IA dans leur métier ?
Si la réponse est “pas vraiment”… Alors le problème n’est pas la technologie, mais l’appropriation.
Sans acculturation métier, l’IA reste un gadget. Et c’est là que RH + managers jouent un rôle déterminant.
2) Avez-vous identifié les compétences clés qui vont réellement évoluer ?
Quelques exemples de compétences déjà critiques :
- formuler une demande à un modèle IA,
- analyser une réponse IA et repérer un biais,
- superviser un processus automatisé,
- comprendre la donnée utilisée,
- collaborer avec un copilote (M365, Dynamics, Copilot Studio…).
Les études convergent :
→ 30 à 40 % des compétences d’un même métier vont évoluer d’ici 3 ans.
3) RH, DSI, managers : travaillent-ils ensemble… ou chacun dans son couloir ?
Les organisations qui avancent vite et bien ont toutes un point commun :
- La DSI structure, sécurise, outille.
- Les RH accompagnent, forment, projettent les compétences.
- Les métiers définissent les besoins, les priorités, la valeur.
- Les dirigeants donnent le cap.
Quand ce quatuor fonctionne ensemble, les projets IA décollent. Quand il fonctionne en silos, tout ralentit.
L’erreur la plus fréquente : attendre que l’IA transforme les métiers “toute seule”
Ce ne sont pas les modèles qui transforment votre organisation. C’est votre capacité à structurer la transformation.
Ce que font les entreprises qui réussissent :
✔ elles testent vite,
✔ elles apprennent vite,
✔ elles ajustent vite,
✔ elles documentent vite,
✔ elles forment en continu,
✔ elles donnent une vision claire (même imparfaite).
Pas de grand plan sur 5 ans. Pas de chantier à tiroirs. Juste du pragmatisme, du rythme, et une vraie pédagogie interne.
Concrètement : comment préparer votre organisation dès maintenant ?

Voici une feuille de route simple mais puissante :
✔ Cartographier les usages IA par métier : Ceux qui apportent vraiment de la valeur, pas les gadgets.
✔ Identifier les compétences qui vont évoluer : En s’appuyant sur la RH… mais aussi sur les métiers eux-mêmes.
✔ Construire un plan d’accompagnement concret : Modules courts, ateliers, pairs learning, coaching managers.
✔ Mettre la DSI dans la boucle très tôt : Pour sécuriser, structurer, gouverner.
✔ Donner un cap clair depuis la direction : L’IA ne s’improvise pas.
C’est un projet d’entreprise, pas un projet technique.
L’IA n’est pas une menace : c’est un révélateur
Elle révèle, les organisations souples, celles qui savent faire évoluer leurs métiers, celles qui collaborent efficacement, celles qui apprennent vite.
Elle montre aussi où ça coince.
La bonne nouvelle ? On peut s’y préparer, et on peut le faire maintenant !
Pas en révolutionnant tout mais en construisant une organisation capable d’apprendre, de s’ajuster et d’évoluer au rythme de l’IA.
La vraie question reste donc : Votre organisation est-elle prête à faire évoluer ses métiers pour tirer pleinement parti de l’IA ?
Si la réponse n’est pas évidente…alors c’est précisément le bon moment pour commencer 😉
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